Le deuil : un processus humain, unique et profond
- Aurélie Philip
- 21 mai
- 2 min de lecture
Perdre un être cher, c’est perdre une part de soi.
Le deuil est une expérience universelle que chacun traverse un jour ou l’autre. Pourtant, aucune perte ne ressemble à une autre. Chaque histoire, chaque lien, chaque attachement rend le deuil unique. C’est un chemin personnel, souvent long, parfois chaotique, mais profondément humain.
Le deuil n’est pas une maladie, c’est une réponse naturelle.
Lorsqu’une personne chère disparaît, le corps, le cœur et l’esprit réagissent. Tristesse, colère, culpabilité, soulagement, vide… autant d’émotions qui peuvent coexister. Il est fréquent de se sentir épuisé, dérouté, voire hors de soi. C’est normal. Le deuil, c’est le mouvement de notre être qui essaie de s’adapter à l’absence et retourner à sa vie quotidienne.
C'est un processus douloureux, assez long, et qui diffère selon chacun.
Les grandes étapes du deuil
Le deuil se manifeste par cinq phases : négation (déni), colère ou indifférence, marchandage, dépression et acceptation. Le deuil d'un proche dure entre 6 mois et trois ans, et les phases ne sont pas linéaires. On peut les vivre dans le désordre, les revivre, ou ne pas les ressentir de la même manière.
Phase de négation : refus de croire à la perte, les émotions paraissent absentes.
Phase de colère ou d'indifférence : état de mécontentement de n'avoir pas pu éviter la perte. On recherche les causes et le coupable.
Phase de marchandage : négocier avec soi-même ou avec l'entourage, recherche d'une solution à la perte en sachant bien que c'est impossible.
Phase de dépression : tristesse due à la perte, sensation que l'on ne sortira jamais du deuil.
Phase d'acceptation : on comprend que la perte est inévitable, qu'accepter n'est pas la même chose qu'oublier. L'amour ne disparait pas, il se transforme.
Ce que l’on n’ose pas toujours dire
Il arrive de ne pas pleurer, ou de ne pas ressentir grand-chose. Cela ne veut pas dire qu’on n’aimait pas.
On peut aussi se sentir soulagé, surtout après une longue maladie ou une relation difficile. C’est humain.
Parfois, le deuil réveille des blessures anciennes : sentiment d’abandon, peurs d’enfance, traumas.
Comment aider une personne qui passe par un deuil ?
Accompagner une personne en deuil suppose de se centrer sur elle et de comprendre sa souffrance en sachant que l'on ne pourra pas l'en libérer magiquement. L'idéal est d'être présent pour l'écouter, s'intéresser à elle, de lui offrir une aide concrète et de respecter son processus de deuil.
Il est important d'offrir notre intérêt, notre présence et notre ouverture à la communication à une personne en deuil, en comprenant que la douleur est une partie du processus. Si l'on ne sait pas quoi dire, il vaut mieux se taire, mais offrir sa présence. Offrir à la personne un espace dans lequel elle peut être écoutée lui permet d'avancer sur le chemin du deuil. Les phrases toutes faites sont à éviter, car elles n'améliorent pas l'état d'esprit et ne permettent pas d'avancer sur le chemin du deuil.
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