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Notre corps parle : quand le corps garde en mémoire ce que l’esprit oublie

  • Aurélie Philip
  • 17 août
  • 2 min de lecture
Introduction

Il nous arrive à tous de ressentir une douleur inexpliquée, une tension persistante ou une fatigue qui ne passe pas. Parfois, aucun examen médical ne révèle d'anomalie. Et si le corps, silencieusement, portait en lui les trace de notre histoire ?


Dans l’univers de la psychothérapie, une chose est de plus en plus reconnue : le corps a sa propre mémoire, et il parle… parfois bien avant que l’on comprenne ce qu’il dit.



Le corps, gardien de nos vécus

Notre esprit peut oublier, refouler, rationaliser. Mais le corps, lui, enregistre. Il garde les marques des émotions non exprimées, des traumatismes vécus, des stress répétés. Un mal de dos, un nœud à la gorge, une oppression thoracique... Ce ne sont pas toujours des coïncidences.


Ces manifestations physiques peuvent être le langage du corps pour exprimer ce que l’on ne parvient pas (ou ne parvient plus) à dire avec des mots.


Le poids des émotions refoulées

Un événement difficile non digéré, une émotion intense étouffée, une charge mentale constante : tout cela peut laisser une empreinte dans notre système nerveux et notre corps. Le psychisme, pour continuer à fonctionner, met parfois en veille certaines émotions.


Mais cette veille n’efface pas. Elle déplace : vers le ventre, les épaules, la peau, la fatigue chronique…

Notre corps devient alors un messager, de temps en temps le seul canal d’expression de ce qui a été tu.


La thérapie, un chemin vers l’écoute du corps

En psychothérapie, apprendre à écouter son corps est une porte d’entrée précieuse. Cela peut passer par des prises de conscience simples :


  • Qu’est-ce que je ressens physiquement en ce moment ?

  • Est-ce familier ? À quel moment de ma vie cela apparaît-il ?

  • Que cherche à me dire ce symptôme ?


Ce travail peut se faire à travers des approches verbales, mais aussi psychocorporelles (comme la relaxation, la respiration consciente, la somatothérapie, etc.). Petit à petit, en posant des mots sur les maux, le corps relâche ce qu’il n’a plus besoin de porter seul.


Et si on l’écoutait, ce corps ?

Il ne s’agit pas d’interpréter chaque douleur comme un message caché, mais de rester curieux, à l’écoute, de ne pas dissocier totalement corps et esprit.


En réapprenant à habiter notre corps, à respecter son rythme et à reconnaître ses signaux, nous nous rapprochons d’une meilleure santé physique, émotionnelle et mentale.



Conclusion

Le corps ne trahit pas. Il exprime ce qui cherche à se dire, parfois depuis longtemps.


Quand l’esprit oublie ou protège, le corps, lui, se souvient. Le rôle du thérapeute est alors d’accompagner cette reconnexion, avec douceur, sans forcer, pour que chaque part de soi puisse être entendue.


"Le corps est un lieu de mémoire. Il sait ce que nous avons oublié."

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