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Que signifie vraiment la santé mentale ?

  • Aurélie Philip
  • 12 sept.
  • 4 min de lecture
Introduction

On entend de plus en plus parler de santé mentale dans les médias, au travail, à l’école ou dans la vie quotidienne. Pourtant, ce terme reste souvent mal compris, réduit à la présence ou à l’absence d’une maladie psychique. Or, la réalité est beaucoup plus nuancée et riche.


La santé mentale concerne chacun·e d’entre nous, tout au long de la vie. Elle n’est pas un état figé, mais un équilibre en mouvement qui varie selon notre histoire, nos ressources, nos relations et notre environnement.


Spoiler : NON, la santé mentale ce n'est pas "être fou" ou "pas fou".



I - Santé mentale : bien plus qu’une absence de maladie


La définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est éclairante :

« La santé mentale est un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de contribuer à la communauté. »

Autrement dit, la santé mentale ne se limite pas à l’absence de dépression, d’anxiété ou de troubles psychiques. Elle inclut aussi :

  • Notre capacité à ressentir et à accueillir nos émotions (joie, tristesse, colère, peur…).

  • Notre manière de penser (se sentir confiant, avoir une vision de soi plus ou moins positive).

  • Nos relations aux autres (se sentir relié, soutenu, reconnu).

  • Notre ressenti corporel (le stress, la fatigue, les tensions physiques peuvent être des signaux).



II - La santé mentale : un équilibre mouvant


Tout comme la santé physique, la santé mentale connaît des hauts et des bas.

  • Il est normal de traverser des moments de doute, de tristesse ou d’anxiété.

  • Ce n’est pas parce qu’on va mal aujourd’hui que l’on ira mal demain.

  • Et inversement, ce n’est pas parce que l’on va bien en ce moment qu’on ne connaîtra jamais de difficultés.


L’important est de voir la santé mentale comme une dynamique vivante, influencée par :

  • Nos expériences passées (enfance, événements traumatiques, soutiens reçus).

  • Nos conditions de vie actuelles (précarité, isolement, stress professionnel).

  • Notre environnement relationnel et culturel (famille, amis, communauté).

  • Nos ressources intérieures (créativité, résilience, confiance en soi).



III - Les tabous autour de la santé mentale


Malgré une meilleure sensibilisation aujourd’hui, la santé mentale reste parfois entourée de jugements et de préjugés :

  • « Si tu vas voir un psy, c’est que tu es fou. »

  • « Ça ne sert à rien de parler, il faut avancer. »

  • « Tu as tout pour être heureux, pourquoi tu n’y arrives pas ? »


Ces discours renforcent ce qu’on appelle la psychophobie : la stigmatisation des difficultés psychiques. Résultat ? Beaucoup de personnes hésitent à demander de l’aide et s’isolent, ce qui peut aggraver leur mal-être.


Parler de santé mentale, c’est donc aussi une manière de lutter contre ces tabous.



IV - Prendre soin de sa santé mentale au quotidien


Heureusement, il existe des moyens concrets pour cultiver un meilleur équilibre :

  1. Écouter et accueillir ses émotions

    Plutôt que de les juger ou de les refouler, les émotions peuvent être vues comme des messagères. Elles nous informent de nos besoins.

  2. S’entourer de relations nourrissantes

    Partager, être écouté·e sans jugement, se sentir soutenu·e : les relations humaines sont un pilier majeur de la santé mentale.

  3. Respecter ses besoins corporels

    Un bon sommeil, une alimentation équilibrée et des moments de repos sont essentiels. Le corps et le psychisme sont indissociables.

  4. Exprimer sa créativité

    Que ce soit par l’écriture, le sport, l’art, la musique ou le bricolage, trouver des espaces d’expression aide à réguler ses émotions.

  5. Oser demander de l’aide

    Consulter un·e psychologue ou un·e psychiatre n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de courage et de responsabilité envers soi-même.



V -  Une dimension collective


La santé mentale ne se joue pas uniquement à l’échelle individuelle. Elle est aussi collective :

  • Les politiques publiques influencent nos conditions de vie (logement, travail, accès aux soins).

  • Le climat social et culturel peut favoriser ou freiner l’expression des émotions.

  • Les espaces d’écoute et de solidarité (famille, associations, communautés) sont de véritables leviers de résilience.


Prendre soin de la santé mentale, c’est donc aussi changer notre regard en société : normaliser les hauts et les bas, offrir du soutien plutôt que du jugement, créer des environnements où chacun·e peut se sentir reconnu·e et accepté·e.



V -  En conclusion


La santé mentale, ce n’est pas « aller bien tout le temps ». C’est apprendre à naviguer avec ses émotions, ses pensées et ses relations, dans un équilibre toujours en mouvement.


C’est aussi reconnaître que demander de l’aide fait partie de la vie et qu’il est possible de se reconstruire, même après des épreuves.


En prendre soin, c’est un acte d’amour envers soi-même et une contribution précieuse à un monde plus humain et plus solidaire.   


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Retrouvez aussi mes partages réguliers sur Instagram : @aureliephilip.psy.

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